Micheline type 5

Si aujourd'hui Michelin est connu pour ses pneumatiques, il n'en est pas de même au début du 20eme siècle. Le pneu est utilisé sur les cycles depuis 1889. Les taxis de la Marne utilisent encore des bandages caoutchouc pendant la guerre de 1914.
C'est vraiment après guerre que le pneumatique commence à être utilisé sur les véhicules routiers.
Et pourquoi pas sur le rail ? L'idée de Michelin est simple: un pneumatique pose sur le rail tandis qu'un flasque en acier maintient la roue sur la voie.
C'est à partir de 1929 que l'entreprise Michelin fait ses premiers essais de pneumatique sur rail. D'abord testé sur le réseau privé de la société à Clermont Ferrand, les essais sont poursuivis sur la ligne PO Saint Florent - Issoudun, jusqu'à la présentation officielle du prototype n°6. Mais à partir de 1931, la société Michelin est autorisée par le directeur du réseau de l'Etat, Rouel Dautry, à utiliser une portion de la ligne de Massy-Palaiseau - Chartres, entre Saint Arnoult en Yvelines - Coltainville.
Cette ligne située à proximité de Paris convient mieux à Michelin qui transfère son prototype et effectue d'autres essais, notamment avec les prototypes 5 et 9.



L'autorail unifié X 3800, série X 3801 à X 4051, surnommé autorail Picasso, est une série d'autorails diesel à bogies exploités par la SNCF entre les années 1950
et les années 1980 et construits par la Régie Renault. Ces autorails au profil facilement reconnaissable à leur kiosque de conduite latéral surélevé ont été
construits à 250 exemplaires, construits en plusieurs sous-série par trois constructeurs différents, à savoir par la Régie Nationale des Usines Renault (RNUR),
De Dietrich et les Ateliers du Nord de la France (ANF).
Ils étaient aménagés le plus souvent en deuxième classe, offraient 62 places assises et pouvaient circuler en jumelage et/ou avec une remorque.
Ils étaient dotés d'un moteur Renault de type 517 G (d'une puissance unitaire de 300 ch portée par la suite à 340 ch) ou de type 575 (d'une puissance unitaire de 360 ch),
ou Saurer de type BZDS (d'une puissance unitaire de 320 ch), ces derniers étant fabriqués sous licence par la Société des Forges et Ateliers du Creusot (SFAC).
Ils étaient surnommés Picasso à cause de leur cabine de conduite qui était sur le côté et non bien centrée ce qui faisait penser aux visages peints par Pablo Picasso
où les yeux, le nez étaient complètement décalés.
En fin de carrière de rares exemplaires, comme l'X 3828, eurent le toit peint en rouge.
Leur fiabilité, leur rusticité, mais aussi leur ligne si particulière avec le poste de conduite dans le kiosque, sont autant d'atouts qui ont poussé à la conserver :
plusieurs exemplaires ont été conservés et sont exploités par des chemins de fer touristiques.